« Livre d'expés textiles » : différence entre les versions

Après avoir échangé avec un muséologue sensibilisé aux dispositifs d’accessibilité dans les espaces d’exposition, j’avais envie de travailler sur la sensorialité (notamment le toucher mais pas que), de l’objet-livre.

Quelques rares maisons d’édition françaises proposent des livres jeunesse adaptés aux malvoyants : par exemple, les doigts qui rêvent (https://ldqr.org) et mes mains en or (https://mesmainsenor.com).

Cependant, leur coût de vente est très élevé (entre 50 et 100 euros l’unité, de part leur coût de production), donc peu accessible financièrement. Mon interlocuteur est venu avec une interrogation : la fabrication en petite série de ces livres pourrait-elle être facilitée en fablab et ainsi faire baisser le coût de vente ?

Par ailleurs, il y a un enjeu créatif passionant : la perception du monde pour les malvoyants est différent des voyants. Alors que les voyants conceptualisent le soleil comme une sphère jaune avec éventuellement des rayons, pour les mal-voyants, le soleil sera plutôt une sensation de chaleur diffuse, sans forme ronde.

Je décide de profiter de l’OPENatelier Version Etendue de cet été 2025, pour proposer ce cadre d’expérimentation. Nous nous posons la contrainte de réaliser des tests sur des « pages » de tissu de 20x20cm, afin d’éventuellement assembler les différents essais dans un livre collectif. Les différent⋅es participant⋅es ont ensuite expérimenté différentes techniques :

- Charlotte a testé le flex puff avec la presse chauffante. Ça gonfle peu mais le rendu tactile est intéressant. Elle décide de tester le matériau avec un fer à repasser qui écrase moins le flex. Puis elle poursuit ses recherches en coinçant des boules de tissus sous le flex, afin de créer du relief.

- Aude a mené des recherches sur différents matériaux vinyles et flex sur un même carré de tissu. Puis réalisé un dessin avec ses matériaux en rajoutant des éléments de couture : boutons, fil, broderie, étiquette.

- Mélissa a cousu des lacets et cordes, créant des chemins/labyrinthes sur une page.

- Anna a réalisé son propre livre avec des matières diverses : cuir, bois, mousse

- Maë a travaillé avec la brodeuse et évidé des formes dans le sujet brodé.

- Pour ma part, j'ai testé l’impression 3D en petit volume sur du tulle que je coince sur le plateau de mon imprimante.


matériaux	machine/outil	procédé	détails techniques	commentaire	inspirations/idées d'utilisation
cuir, bois, colle vinylique	laser, outil pour le gainage	gainage	découper les formes en bois par exemple, les coller sur un support, mettre la colle et gainer le cuir petit à petit	avec la colle PVC ou colle pour le bois ça ne marche pas	accessoires, maroquinerie, objet
mousse dans le chutier, filaments 3D	cutter	test
flex, copeaux de plastique	presse chauffante
cuir, filament 3D	cutter	faire des trous dans le cuir et passer le filament dans le trou
tulle, PLA	Prusa MK4 et Prusa Mini	impression 3D de petits volumes sur tulle	dessiner des formes simples (petits cylindres épaisseur 2mm, cubes plats épaisseur 2mm)	si la 1e couche de PLA arrive à se tenir, le reste s'imprime pas trop mal. Le plastique chauffé vient se mélangeait et s'accrochait au tulle.
feutrine blanche + broderies récupérées	aiguille, fil de couture	récupération de broderies sur robe cousue à la main
tissu, fil	Brodeuse numérique NV880E	Broderies réalisées sur un tissu doublé, puis découpe de la 1e couche de tissu entre les broderies
Lacets et cordes cousus à la machine
Divers flexs thermocollés
Divers flexs thermocollés + broderies et coutures de divers éléments textiles
Flex fluo "puff"
Flex fluo "puff"
Flex classique rembourré avec bouts de tissu
Flex à pailettes

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-Après avoir échangé avec un muséologue sensibilisé aux dispositifs d’accessibilité dans les espaces d’exposition, j’avais envie de travailler sur la sensorialité (notamment le toucher mais pas que), de l’objet-libre.
+Après avoir échangé avec un muséologue sensibilisé aux dispositifs d’accessibilité dans les espaces d’exposition, j’avais envie de travailler sur la sensorialité (notamment le toucher mais pas que), de l’objet-livre.
 Quelques rares maisons d’édition françaises proposent des livres jeunesse adaptés aux malvoyants : par exemple, les doigts qui rêvent (<nowiki>https://ldqr.org</nowiki>) et mes mains en or (<nowiki>https://mesmainsenor.com</nowiki>).
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 Cependant, leur coût de vente est très élevé (entre 50 et 100 euros l’unité, de part leur coût de production), donc peu accessible financièrement. Mon interlocuteur est venu avec une interrogation : la fabrication en petite série de ces livres pourrait-elle être facilitée en fablab et ainsi faire baisser le coût de vente ?
-Par ailleurs, il y a un enjeu créatif passionant : la perception du monde pour les malvoyants est tout autre. Alors que les voyants conceptualisent le soleil comme une sphère jaune avec éventuellement des rayons, pour les mal-voyants, le soleil sera plutôt une sensation de chaleur diffuse, sans forme ronde.
+Par ailleurs, il y a un enjeu créatif passionant : la perception du monde pour les malvoyants est différent des voyants. Alors que les voyants conceptualisent le soleil comme une sphère jaune avec éventuellement des rayons, pour les mal-voyants, le soleil sera plutôt une sensation de chaleur diffuse, sans forme ronde.
-Je décide de profiter de l’OPENatelier Version Etendue de cet été 2025, pour proposer ce cadre d’expérimentation. Nous nous posons la contrainte de réaliser des tests sur des « pages » de tissu de 20x20cm, afin d’éventuellement assembler les différents essais dans un livre collectif.
+Je décide de profiter de l’OPENatelier Version Etendue de cet été 2025, pour proposer ce cadre d’expérimentation. Nous nous posons la contrainte de réaliser des tests sur des « pages » de tissu de 20x20cm, afin d’éventuellement assembler les différents essais dans un livre collectif. Les différent⋅es participant⋅es ont ensuite expérimenté différentes techniques :
-- Charlotte teste le flex puff avec la presse chauffante. Ça gonfle peu mais le rendu tactile est intéressant. Elle décide de tester le matériau avec un fer à repasser qui écrase moins le flex. Puis elle poursuit ses recherches en coinçant des boules de tissus sous le flex, afin de créer du relief.
+- Charlotte a testé le flex puff avec la presse chauffante. Ça gonfle peu mais le rendu tactile est intéressant. Elle décide de tester le matériau avec un fer à repasser qui écrase moins le flex. Puis elle poursuit ses recherches en coinçant des boules de tissus sous le flex, afin de créer du relief.
-- Aude mène des recherches sur différents matériaux vinyles et flex sur un même carré de tissu. Puis réalise un dessin avec ses matériaux en rajoutant des éléments de couture : boutons, fil, broderie, étiquette.
+- Aude a mené des recherches sur différents matériaux vinyles et flex sur un même carré de tissu. Puis réalisé un dessin avec ses matériaux en rajoutant des éléments de couture : boutons, fil, broderie, étiquette.
-- Mélissa coud des lacets et cordes, créant des chemins sur une page.
+- Mélissa a cousu des lacets et cordes, créant des chemins/labyrinthes sur une page.
-- Anna réalise son propre livre avec des matières diverses : cuir, bois, mousse
+- Anna a réalisé son propre livre avec des matières diverses : cuir, bois, mousse
-- Maë travaille avec la brodeuse et évide des formes dans le sujet brodé.
+- Maë a travaillé avec la brodeuse et évidé des formes dans le sujet brodé.
-- Pour ma part, je teste l’impression 3D en petit volume sur du tulle que je coince sur le plateau de mon imprimante.
+- Pour ma part, j'ai testé l’impression 3D en petit volume sur du tulle que je coince sur le plateau de mon imprimante.
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« Livre d'expés textiles » : différence entre les versions

Dernière version du 28 juillet 2025 à 15:00

Description du projet

« Livre d'expés textiles » : différence entre les versions